Sentiers d’en-Haut vous propose notamment des treks ou randonnées sur plusieurs jours, avec bivouac. De quoi s’agit-il au juste ?
Le bivouac, c’est quoi ?
C’est une nuitée dans la nature, sans utiliser d’hébergement gardé ou non, ou même d’abri en dur. Ca veut dire dormir sous la tente, dans un igloo, voire à la belle étoile ou sous une simple toile.
Pourquoi dormir en bivouac ?
C’est l’occasion de dormir dans la nature, de vivre une aventure qui change du quotidien. C’est profiter du calme de la montagne, d’un beau coucher ou lever de soleil, du son du ruisseau qui coule à côté de votre tente. C’est aussi le moment de passer un moment agréable et convivial en groupe, avec ses amis ou en famille, en club…
Peut-on dormir en bivouac où on veut ?
C’est le gros avantage de la nuitée en refuge : on peut choisir où on va piquer sa tente ou construire son igloo. Mais cette liberté a aussi des contreparties : il faut respecter la réglementation locale (par exemple, dans une réserve de nature où le bivouac est limité ou interdit), tenir compte du fait que presque tout le temps, vous randonnez dans des propriétés privées, ne pas se mettre n’importe où (là où il y a des parcelles cultivées ou de l’élevage). Le rôle d’un Accompagnateur en montagne est d’ailleurs de vous éviter ce genre de maladresses. Ces limites sont surtout présentes en été, quand la montagne est fréquentée non seulement par les randonneurs, mais aussi par différents professionnels qui en vivent.
Quelles sont les principales règles à respecter en bivouac ?
D’abord, mais c’est parfois difficile quand on part sur une longue randonnée, éviter de bivouaquer sous des conditions météo (trop) défavorables ou dangereuses (orages, vents forts, pluies importantes, grand froid ou redoux en cas de nuit sous igloo).
Choisir son lieu de bivouac. Si le temps est beau, stable et sec, il n’y a pas trop de problème. Mais sinon, éviter de se mettre dans une cuvette, trop près d’un ruisseau ou d’un lac. S’il pleut fortement pendant la nuit, vous pourriez être inondé. Evitez aussi de vous mettre sous une barre rocheuse ou un versant instable, ou sous une pente de neige possiblement avalancheuse. En cas de risque d’orage, évitez de piquer votre tente au sommet d’une crête ou d’une butte un peu proéminente, ou juste à côté d’un gros rocher ou d’un arbre isolé.
Surtout si on est un groupe, même petit, identifier un lieu précis pour les « pauses techniques », afin d’éviter d’éparpiller les déjections et les papiers hygiéniques. Enfouir au mieux ces derniers et en utiliser au minimum. Certains conseillent de mettre les papiers souillés dans un sac et de le transporter jusqu’au retour à la voiture. Pour ma part, je pense que transporter ce type de déchets pose des problèmes d’hygiène et je peux comprendre qu’on n’ait pas envie de promener ce genre de chose…
Et le feu ? Il est proscrit dans les zones où il y a un risque d’incendie, ou lorsqu’il y a une météo sèche et venteuse. Il peut être interdit dans certains parcs ou réserves, donc bien se renseigner sur la réglementation locale. Dans les autres cas, bien délimiter le foyer, prévoir de l’eau à proximité au cas où, être raisonnable sur la quantité de bois ramassé et consumé, bien recouvrir le foyer avant de repartir.
Quels sont les inconvénients du bivouac ?
Aucun ! Bon pour être honnête, c’est comme tout, rien n’est parfait.
D’abord, le poids du sac, forcément plus lourd que si on dort en pension complète en refuge. Cela dit, les sacs de randonnée sur plusieurs jours sont conçus pour bien répartir la charge sur le corps, avec des lanières réglables et une bonne ventrale qui concentre une partie du poids du sac sur les hanches. En plus, en partant à plusieurs, on peut se répartir la nourriture et le matériel pour dormir.
Des températures plus fraîches (ou froides en hiver) qu’en refuge. Un conseil, en plus d’un duvet adapté et de vêtements assez chauds : avoir un matelas gonflable de quelques cm d’épaisseur, facilement roulable et rangeable dans le sac. Il vous protègera de l’humidité du sol, voire du froid (de la neige par exemple). Et dans le même temps, il vous évitera de sentir toute la nuit le caillou ou la motte de terre sur lequel vous vous êtes allongé sans le vouloir…
Pour le reste, si vous aimez la nature et que vous n’êtes pas trop effarouchés de dormir sans avoir pris une douche, ce n’est que du bonheur… qu’un Accompagnateur en montagne peut vous aider à découvrir !




